L'Espagne parmi les participants à la Coupe du Monde Féminine de Futsal de la FIFA™, un événement historique
Cette première édition marque un tournant pour le futsal féminin, estime la sélectionneuse Clàudia Pons
Elle évoque les adversaires de l'Espagne, ses attentes pour le tournoi et le nouveau classement mondial féminin de futsal
Des milliers de joueuses de futsal du monde entier ont vu leurs rêves se réaliser lorsque le Maroc et l'Argentine ont donné le coup d'envoi de la première édition historique de la Coupe du Monde Féminine de Futsal de la FIFA™.
Lorsque le Conseil de la FIFA a approuvé le lancement de la compétition en décembre 2022, celles et ceux qui font vivre le futsal féminin ont vu leur requête enfin exaucée.
Clàudia Pons est une figure emblématique de la discipline, qu'elle défend avec passion et conviction. Ancienne joueuse, elle a pris les rênes de la sélection espagnole en 2018 et est devenue une voix respectée dans ce sport.
« C’est un grand pas en avant, et c'est quelque chose que nous avons toujours réclamé. Le moment est venu de montrer que nous sommes prêts et saisir cette opportunité de briller à l’échelle mondiale », a-t-elle déclaré.
Claùdia Pons lors d'une séance d'entraînement de l'Espagne, Coupe du Monde Féminine de Futsal de la FIFA™
« C'est un rêve qui se réalise. J'aurais adoré vivre ça en tant que joueuse. C'est la vocation d'une équipe nationale de participer à des compétitions internationales, mais elles n'existaient pas à l'époque. Nous avons franchi la première étape en étant aux Philippines, et maintenant nous sommes déterminées à réaliser notre rêve ».
« Cette Coupe du Monde nous donne l'occasion d'affronter d'autres sélections, ce qui arrivait rarement par le passé, voire jamais. Ce sport prend de l'ampleur et d'autres compétitions sont en préparation. Nous sommes à un tournant : le futsal peut séduire un plus large public, tout en tenant compte de la situation actuelle. »
Clàudia entame sa septième année à la tête de l'équipe nationale. Elle a mené l'Espagne à la victoire avec trois titres de championne d'Europe en 2019, 2022 et 2023. Participer à cette Coupe du monde féminine de futsal, un événement historique, est déjà une belle récompense après tous ces efforts.
« En 2018, j'ai pris les rênes de l'équipe nationale et l'ai qualifiée pour son tout premier Championnat d'Europe. Aujourd'hui, nous parlons de la toute première Coupe du Monde féminine. C'est vraiment formidable », a-t-elle déclaré. « Nous travaillons au développement du futsal féminin depuis des années et nous avons surmonté de nombreux obstacles, ce qui nous rend encore plus enthousiastes pour l'avenir. »
L'Espagne figure dans le groupe B aux côtés de trois des dix meilleures équipes du Classement Mondial Féminin de Futsal de la FIFA, ainsi que du Canada, de la Colombie et de la Thaïlande. Ce classement a été officiellement lancé en mai 2024 et les positions publiées le 29 août ont servi à déterminer la composition des chapeaux pour le tirage au sort de la compétition.
Ce classement mondial a également accru la visibilité du futsal féminin. « C’est vraiment important d’avoir enfin un classement féminin. Tout se met en place et nous atteignons les objectifs qui nous permettent de rester sur la bonne voie », a déclaré Pons.
« Nous n'aimons pas nous voir derrière le Brésil [qui est en tête], mais c'est une motivation supplémentaire pour les dépasser. En tant qu'association, nous aspirons toujours à figurer parmi les deux ou trois premières, voire mieux encore, à être premiers du classement. »
Pons est également reconnaissante envers la FIFA et son Président, Gianni Infantino, d'avoir donné leur feu vert à la création de cette Coupe du Monde Féminine de Futsal tant attendue.
« Cette première Coupe du Monde Féminine de Futsal de la FIFA va tout changer. En effet, elle va offrir aux meilleures joueuses de futsal la scène qu’elles méritent », a déclaré M. Infantino dans son message vidéo adressé aux personnes présentes lors du tirage au sort du tournoi. Le sélectionneur espagnol partage cet avis.
« Nous n'arrêtions pas de réclamer notre chance de participer à des compétitions, et enfin, nous l'avons obtenue. Quelqu'un nous a entendus », a poursuivi Pons. « J'espère simplement que nous pourrons offrir un beau spectacle et continuer à progresser. Cela nous permettra de nous développer, d'accroître notre nombre de supporters, d'inciter davantage de filles à jouer au futsal, d'organiser plus de compétitions et de renforcer notre notoriété à l'international. »
Ancienne sélectionneuses des équipes de jeunes espagnoles, Pons aborde la compétition, qui débute samedi contre la Thaïlande, avec un mélange d'optimisme et de réalisme. « Quand on vise un tel but, l'ambition est à son comble, tant pour le staff technique que pour les joueurs. En Coupe du Monde, les matchs sont variés et exigeants. Chaque adversaire nous poussera à donner le meilleur de nous-mêmes. »
L'organisation de ce tournoi, qui se jouera entièrement à Pasig, à proximité de la capitale, Manille, est un évènement très important pour les Philippines, qui ont mis les moyens pour en faire une réussite.
« Ce sera un tournoi passionnant. Passé le sentiment de nouveauté, on va gagner la ferveur du public et ça va devenir passionnant. Le futsal féminin, c'est du pur spectacle, et c'est ce qu'on va voir. J'espère que le pays se mobilisera en masse pour une ambiance incroyable et une affluence record », a déclaré Pons.
« J'en suis émue rien qu'en y pensant. J'en ai rêvé des dizaines de fois. Ce qu'on imaginait va enfin devenir réalité. Je pense à mes anciennes coéquipières en sélection, celles avec qui j'ai joué, travaillé… Maintenant, j'ai la chance de vivre ça aux premières loges ».
« Je ressens une grande responsabilité. Je pense que nous ne devons pas oublier le chemin parcouru par notre sport, ni les joueuses qui se sont battues pour que nous ayons cette chance aujourd'hui », conclut-elle.